Zangbeto

Ce masque représente le gardien de la nuit Zangbeto.

Contrôlés par une société secrète très respectée, ces masques occupent une fonction de police secrète, traquant les criminels, qu’il s’agisse de voleurs ou de sorciers. Ils jouent également un rôle important dans la gestion des problèmes de la société.

Les Zangbeto furent créés au Bénin, suite à une querelle de succession qui vint opposer à la mort du roi ses enfants et ses neveux. La population prit alors le parti des fils et les neveux durent se cacher. Ces derniers imaginèrent un stratagème en construisant ces grandes cages.

Sortant généralement la nuit, ce sont des esprits qui se cachent sous ce costume de paille. Ces cages sont constituées d’une structure en osier recouverte d’une grande jupe de raphia, coiffée d’une cagoule ou d’un tablier, décorée de signes variés propres à chaque cage. Ces costumes cachent entièrement l’intérieur de la structure.

Lors de plusieurs fêtes, les Zangbeto sortent le jour. Ils traversent la place du village en virevoltant puis s’affaissent soudainement. Lors de ces sorties, les masques sont animés par leur esprit ou vaudoun particulier. Ils se livrent à des danses tournoyantes au son des tambours. On les fait alors basculer en montrant l’intérieur du masque. Le public constate qu’il est vide. Sitôt remis debout, le masque reprend sa course. Certains masques font apparaître des objets, des fétiches, des plats de nourriture, etc., tandis que d’autres prennent feu. Celui-ci fit même apparaître un véritable crocodile … Le Zangbeto est le rituel le plus populaire de la région du Bas-Mono.

Coll. Arbogast, Château Vodou

DE BEAUMONT René, La fabrique des dieux. Lègba, Zangbéto, Vaudoun, Togbé et fétiches du Bas-Mono (Bénin), Éditions du Bas-Mono, 2017

FALGAYRETTES-LEVEAU Christiane, Mascarades et carnavals, Paris, Éditions Dapper, 2011, p. 93

 

 

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