Appelées Venavi par les Ewés, Hoho par les Fons et Ibeji par les Yorubas, ces statuettes représentent des jumeaux. On les sculpte en effet après la mort prématurée d’un jumeau.
Ce sont donc des images spirituelles d’enfants morts. En Afrique de l’Ouest où les naissances gémellaires sont quatre fois plus élevées qu’en Europe, les jumeaux sont considérés comme de véritables demi-dieux.
D’autre part, les jumeaux ne partageraient qu’une âme pour deux. C’est pourquoi, lorsqu’il arrive que l’un d’entre eux décède, il faut produire une statuette pour que celui qui est resté en vie ne soit pas attiré par le disparu dans le monde invisible.
La mère nourrit, lave, caresse alors cette statuette comme si c’était le deuxième jumeau. On dit que la naissance de jumeaux amène la prospérité.
Collection Marc Arbogast, Château Vodou, 1er étage.